Texte de Julien Bosc
64 pages au format 17cm x 22cm
sur papier cyclus (papier recyclé) 130gr sous couverture olin 250 gr
impression numérique par les ateliers de collodion
publié en 2023, prix public : 12 €
présentation par Jacques Lèbre :
Ce recueil de Julien Bosc (1964-2018) peut être considéré comme la suite de La Demeure et le lieu (Faï fioc, 2019). Ils témoignent d’une double attention, au dehors et à ce qui, dans ce dehors, pourrait devenir poème sur la page, si souvent restée blanche ! Il s’agit donc, aussi, d’une tension intérieure que le poème vient parfois, et comme miraculeusement, dénouer – et parfois non comme en témoignent un ou deux poèmes d’une rare franchise. Des poèmes de ce recueil ont été publiés dans les revues Europe (n° 1057, mai 2017), Des Pays habitables (n° 1), et dans la revue en ligne Ce qui reste avec des photographies de Magali Ballet sous le titre Comme pour la lampe.
Extrait de l’ouvrage :
on a comme une pulsion
comme une idée
on a les mots
le vague canevas d’une partition
le souvenir pur de trois chevreuils courant
hier à travers bois
on se lance
reprend
recompose
rajoute ou retire
efface et recommence
mais non
rien ne vient
ou plutôt si
tout est là mais rien ne va ni chante
et l’on ne sait pourquoi
(puis on efface à nouveau tout
sans retour cette fois
on va
plutôt déçu et un rien angoissé
chercher réconfort près du poêle quand
sans heurts
qui sait comment pourquoi
c’est ceci qui s’écrit)